Allen Purcel dirige une agence de pub au service de Télémédia, la télévision de cet état totalitaire. Un beau jour, il s’aperçoit qu’il a décapité la statue du maire qui a fondé cette société. Cet acte est-il un simple égarement ou un acte de résistance inconscient ?
Ce livre est mon premier Dick. Enfin mon premier Dick, devrais-je dire plutôt ! Et j’avoue que ça ne m’étonne guère que c’est grâce à une dystopie que j’ai pu découvrir ce grand auteur. Même si ce roman n’a pas autant de panache que Fahrenheit 451, Le meilleur des mondes ou 1984, j’ai tout de même bien apprécié cette histoire.
J’y ai même retrouvé certaines ressemblances avec ces grands classiques. Allen est un citoyen modèle qui va, un moment, se soulever. Mais ce qui est intéressant dans ce récit, c’est qu’au départ, cette rébellion est totalement inconsciente de sa part. Sa femme est assez fade et m’a fait pensé à Mildred de Fahrenheit 451 sauf qu’ici, ce n’est pas une femme lobotomisée mais apeurée à laquelle Allen a affaire. Et comme dans ce roman, c’est une autre femme qui va l’emmener ailleurs, lui faire prendre conscience d’autre chose.
Mais ce qui m’a beaucoup plu dans ce roman, c’est la profession d’Allen Purcel, dirigeant d’une agence de pub. Ici, au contraire de Fahrenheit, les médias vont être utilisés pas seulement pour servir la propagande du gouvernement mais va également être un outil de la rébellion. Mais cette rébellion est bien moins éclatante que dans d’autres dystopies. Je m’attendais à un soulèvement bien plus grand mais ce n’est pas très grave car cela parait plus réel.
J’ai aussi apprécié l’univers que nous proposait Philip K. Dick ici. Dans ce monde, la Terre n’est plus qu’industrielle et ce sont les nombreuses colonies qui nourrissent la planète. Les sentences ne m’ont également paru pas trop dures pour ceux qui résistent vu qu’on exige juste l’exil sur une galaxie reculée, plus campagnarde donc. Moi, je ne dirais pas non, je ne sais pas si j’apprécierai de ne vivre dans un monde où la seule nature que l’on peut apercevoir est dans le parc d’une ville.
L’écriture de Philip K. Dick est fluide malgré ses nombreuses descriptions. Le récit n’est pas fort rythmée mais amène tout de même une réflexion de notre part et un changement de comportement progressif pour le personnage principal.
Bref, ce livre ne m’a pas enchanté mais m’a tout de même donné envie de découvrir d’autres oeuvres de Philip K. Dick. Il reste une bonne lecture et une bonne façon d’approcher ce grand auteur de science-fiction, je pense.
Auteur : Philip K. Dick
Titre : Le profanateur
Edition : J’ai lu
Genre : Science-fiction
Pages : 251
D’autres avis : Cachou, Jimmy Morneau