Voilà encore un emprunt de la bibliothèque. J’ai pris ce livre un peu par hasard, pour mon challenge abc.
Résumé:
La famille Delbast est catholique.
Cinq frères et sœurs précèdent Fanny. A sa naissance son frère aîné a vingt ans. Dans cette fratrie, sa place est illusoire, son enfance est occultée, son identité le plus souvent réduite à un numéro pour éviter la confusion des prénoms. Petite fille solitaire, Fanny adore son père, mais il ne la voit pas. Trop de choses les séparent, trop de vie, de retenue aussi. M. Delbast est médecin. Il est de ceux qui ont fait la guerre, la première, et pour Fanny qui, adulte, récupère ses lettres envoyées du front, c’est encore l’occasion de réinventer ce demi-dieu.
A cinquante ans, Fanny parviendra-t-elle à prendre sa revanche, pourra-t-elle exiger le regard de son père ? Après Bord de mer, Véronique Olmi aborde de nouveau le thème de l’amour filial avec une sensibilité remarquable. Mais, à travers la figure du père, c’est aussi de la bourgeoisie catholique qu’il est question ici, et de l’insidieuse violence par laquelle ce monde bien-pensant est capable de verrouiller la vie d’une enfant.
Mon avis:
Nous plongeons ici dans la vie de Fanny, la petite dernière de la famille. Elle a 10 ans d’écart avec son frère le plus proche. Résultat, elle est seule dans ses jeux, dans ses découvertes. Les autres sont trop grands pour ça. Ses parents la confondent avec ses sœurs. « Marie, viens ici ! » « Louise ? ». Elle s’appelle Fanny mais elle ne bronche pas. Elle aimerait tellement que son père s’intéresse à elle. Son père, c’est son héros, son Dieu. Peu à peu, l’enfant transparente va devenir la plus proche de son père. Fanny a 50 ans, son père est centenaire. Elle essaie de rattraper le temps perdu comme elle peut.
C’est une histoire touchante d’amour entre un père et sa fille. La petite (comme la grande) Fanny nous parle et on s’accroche à elle. On aimerait tellement dire aux autres membres de sa famille de s’intéresser à elle, de l’écouter, de lui parler,…
Cette nouvelle est assez petite mais je ne crois pas qu’il en fallait plus. J’ai particulièrement été touchée par l’écriture de Véronique Olmi. C’est un style hachuré. Les phrases sont courtes ce qui rend l’histoire d’autant plus poignante. On a l’impression que les mots ont du mal à sortir. C’est très réaliste.
Un peu dommage que le résumé en dise si long. Mais c’est quasi mon seul regret. Ma note est un peu basse car comme pour Sombre Printemps de Unica Zürn, j’ai la conviction que cette histoire ne va pas me rester en mémoire longtemps. Heureusement, ce blog est là pour m’en souvenir.
Auteur: Véronique Olmi
Titre: Numéro Six
Édition: Actes Sud
Genre: Nouvelle, Drame,…
Pages: 110
Un joli souvenir tout de même 😀
uhu
Oui :). Ca me change de mes lectures habituelles !
[…] en parlent : Iluze (Numéro Six) 47.079652 2.392097 J'aimeJ'aimeSoyez le premier à aimer ce post. Posted in […]