Un thriller étouffant dans la chaleur de l’Amérique du Ku Klux Klan.
Comté de Woodbridge, Alabama, 1963.
En pleine ségrégation raciale, le Ku Klux Klan répand la terreur au nom de la suprématie blanche alors que la communauté noire fait entendre sa voix pour obtenir plus de droits. C’est dans ce contexte explosif qu’un fait divers va mettre le feu aux poudres. Un matin, le corps d’une jeune blanche violée et battue à mort est retrouvé dans les bois. Elle n’est autre que la fille d’un riche entrepreneur de la région qui est lui-même membre du Klan.
Qui a bien pu la tuer ? Pour les autorités, ça ne fait aucun doute : c’est l’œuvre d’un Noir. Peu avant le drame, la victime avait écrit au FBI, car elle craignait pour sa vie. Le Bureau dépêche alors sur place l’un de ses agents afin de tirer l’affaire au clair. Ce dernier va découvrir qu’elle a été tuée et il va se retrouver au cœur de la haine des hommes, face à une vérité dérangeante…
La couverture glace le sang. Mais honnêtement le contenu aussi ! C’est dans un contexte particulier que j’ai lu cet ouvrage. En effet, on est dans une époque où les partis d’extrême-droite reprennent du poil de la bête en Europe. Et ça fait peur…
Surtout lorsqu’on se penche un peu sur l’histoire. Et justement, ce livre permet de se replonger dans ce qu’il s’est passé aux Etats-Unis dans les années 60. C’est l’époque où la colère gronde entre la population noire qui se révolte contre les traitements dégradants et ceux qui voient ça d’un mauvais oeil.
C’est dans ce contexte qu’on retrouve le corps mutilé de Meredith Clarence, une jeune fille blonde issu d’un milieu aisé. Les coupables semblent tout désignés mais tout n’est pas aussi simple. Ce meurtre fait exploser la colère dont je vous parlais juste avant et des événement dramatiques vont avoir lieu.
C’est donc avant tout une intrigue qui montre l’intolérance, puis la violence qui naît entre habitants d’une même ville.
J’ai été particulièrement touchée aussi par le parcours d’Aaron Ferguson qui vit de plein fouet l’injustice à cause de sa couleur de peau.
Le récit est passionnant et le rythme est fort soutenu. C’est une lecture qu’on ne lâche pas et dont on attend le dénouement avec empressement, sans savoir s’il sera positif d’ailleurs !
Bref, voici un thriller très intéressant pour ceux qui veulent s’immerger dans l’Amérique des années 60 et qui veulent en savoir plus sur la sortie de la ségrégation raciale.
- Auteur : Nicolas Koch
- Edition : De Saxus
- Genre : Thriller
- Pages : 498
- Sorti le : 28/02/2019
- Note : 3/5
[…] récit est plus lent qu’Un fruit amer de Nicolas Kosh. On est moins dans l’action mais plus dans le psychologique et […]
[…] ! C’est vraiment mon thriller préféré jusqu’à présent chez De Saxus après Un fruit amer et Losing […]