Avalon a eu la chouette idée d’organiser un challenge autour des villes européennes. Celle qu’elle a choisi pour le mois d’août est Berlin. Le topic sur Livraddict est ici. Je suis donc partie à la recherche d’un livre sur Berlin qui pourrait m’intéresser et celui-ci m’a beaucoup plus tenté que les autres. Je vous le présente aujourd’hui.
Mon résumé:
Matze et son copain Plicplouc aiment bien s’assoir le long de la Speer (le fleuve qui traverse Berlin). Un jour, Plicplouc évoque l’idée d’une bouteille à la mer et Matze se met à l’œuvre. Où arrivera cette bouteille ? En Amérique ou sur une île du Pacifique ? En fait, c’est Lika et Bob, son ami turc qui la dénichent. Voilà comment commence une correspondante entre deux petits garçons de Berlin-Est et deux enfants de Berlin-Ouest.
Mon avis:
Il y a quelque chose que les manuels d’histoire oublient souvent: parler de la vie quotidienne des gens qui subissent un évènement. J’ai dû faire un exposé sur la chute du mur de Berlin, il n’y a pas longtemps et ce livre-ci m’a plus appris que toutes les recherches que j’ai pu faire sur le net ou dans un livre d’histoire. Car ici, on n’évoque pas des dates ou des stratégies politiques mais la vie réelle, celle de tous les jours.
Quand Klaus Kordon a écrit cette histoire en 1984, il n’imaginait pas que le mur serait abattu 5 ans plus tard. D’ailleurs, le grand-père de Matze explique que si ça doit arriver ce sera dans au moins 50 ans. Lui et ses enfants ne connaitront pas cette joie, son petit-fils, peut-être…
Klaus Kordon a vécu dans Berlin-Est et a été étonné de savoir qu’à Berlin-Ouest, on connaissait très peu cet autre Berlin et que les informations que donne la télévision sont souvent erronées. Il a donc imaginé cette correspondance pour montrer que les deux parties se ressemblent beaucoup. Le fait d’utiliser les enfants est expliqué en fin de livre. Pour Klaus Kordon, les enfants n’ont pas encore les préjugés qu’ont les adultes et voient donc mal pourquoi ils n’auraient pas le droit d’aller jouer avec untel juste parce qu’il vit de l’autre côté du mur.
Bref, c’est un récit passionnant. On aime imaginer quelle est la vie de Matze ou celle de Lilka. L’histoire n’est pas des plus originales mais son contexte la rend unique et lui donne un petit plus spécial. Ce n’est pas un livre à suspens ou à action mais une porte ouverte aux discussions.
Dans mon édition de Gallimard 1994 (pas celle dont j’ai mis l’image), l’illustrateur ou l’auteur a eu la bonne idée de dessiner la carte de Berlin pour qu’on puisse un peu se repérer. C’est très pratique ! La réflexion que l’auteur fait en fin de volume est également intéressante. Il l’a écrite après la chute du Mur et explique à quel point il n’imaginait pas un si bel avenir pour ses personnages.
Quelle est la vision de Berlin dans ce livre ?
On est face à un Berlin du milieu des années 80. C’est un Berlin séparé en deux depuis longtemps et nos héros qui ont 11-12 ans ont toujours vécu en compagnie de ce mur. Grâce au grand-père et parfois à leurs parents, on évoque aussi un Berlin des années 20-30 ou celui juste après-guerre qui nous est compté… Ah le temps ou les gens de l’Est pouvaient encore visiter l’Ouest ! Le lieu qui m’a le plus marqué est le lac Müggelsee à Berlin-Est, j’ai bien envie d’aller faire un petit tour le long de ce grand lac :).
Je conseille donc ce livre à tous les enfants et plus grands à partir de 9-10 ans qui s’intéressent à cette période. C’est drôlement plus passionnant que d’ouvrir un manuel d’histoire ;).
Extrait:
Malgré tout, il ne comprenait pas ce que papa venait de leur expliquer. Jochen avait un correspondant en Hongrie, Manuela en Union soviétique et Markus en avait même un à Cuba. Pourquoi n’aurait-il pas une correspondante à Berlin-Ouest, lui ? On parlait toujours de la paix et de l’importance de la compréhension entre les peuples. Devait-on se limiter à s’entendre avec les Hongrois, des Russes, des Cubains, des Bulgares et des Polonais ? A quoi bon puisque, de toute façon, la République démocratique allemande entretenait déjà des rapports amicaux avec tous ceux-là ?
Auteur: Klaus Kordon
Titre: Je t’écris de Berlin (VO: Die Flaschenpost)
Édition: Gallimard ou Folio Junior
Genre: Jeunesse, historique
Pages: 211 ou 208
Je te remercie pour cette critique. Je vais aller la répertorier sur mon blog ! Ce livre me tente beaucoup, j’aimerais beaucoup lire un livre sur le mur de Berlin.
Ah merci ^^. J’ai hâte de découvrir les billets de tout le monde. Je sens que ça va être très varié !
Ah merci ^^. J’ai hâte de découvrir les billets de tout le monde. Je sens que ça va être très varié !
Mais de rien ;).
Hum vous me donnez aussi envie de participer dès ce mois à ce challenge.
Par contre, je n’ai que « Etranger à Berlin » et je ne pense pas que ça parle vraiment de Berlin… 🙁
Je connais un peu ce livre. Tu es sûre qu’il ne parle de Berlin ? J’en étais persuadée…
Je crois que c’est un garçon juif qui ayant les yeux bleus, les cheveux blonds, va se faire adopter par une famille allemande, qui vit à Berlin…
Donc je sais pas si on en apprend plus sur cette ville ou pas… Peut-être vais-je le lire pour voir, tout simplement ! 🙂
A toi de décider ^^.
N’ayant que très peu de temps pour les forums, je ne vais pas vraiment sur Livraddict alors j’avais complètement zappé ce challenge, très intéressant, en fait!! J’aime aussi lire les petites histoires dans la grande… le quotidien des gens. Peut-être, donc!
Oui, il est extra ce challenge, j’ai déjà hâte d’être le mois prochain ^^.
ça me dirait bien ça dis donc! 😀
Yesss 😀
Il me tente bien celui-là, je note ! Le sujet à l’air d’être traité avec assez d’originalité !
Le contexte le rend bien original ^^
Oh, il a l’air plutôt sympa ce livre, ça me donne bien envie de me plonger dedans ! Mon choix s’est porté sur la trilogie berlinoise…quel pavé ! En tout cas, je suis d’accord avec toi, très bonne idée de Avalon !
Bonne lecture pour ton pavé ^^.
Il me fait bien envie celui là, je le note 🙂
Ah, super ^^.
Dans l’extrait c’est qui qui parle?