J’avais deux gros doutes avant d’ouvrir ce livre.
Le premier consistait en la personne d’Isabelle Alonso, que je connaissais surtout comme chroniqueuse super féministe dans la bande à Ruquier. J’avais un peu peur que ce côté féministe ne transparaisse trop. Le doute est vite soulevé. Ce roman parlera d’enfance et pas de son combat pour les femmes dont elle a déjà parlé dans d’autres romans.
Le deuxième me faisait plus peur. Faire parler une petite fille peut souvent être caricatural. Ils sont nombreux les auteurs à faire parler les enfants en massacrant la langue française (en créant des phrases telles que « z’adoooore les zucettes au zitron ! »). Isabelle Alonso ne le fait pas et c’est tant mieux. C’est donc d’une manière adulte qu’elle fait parler un enfant et c’est très beau.
Pour vous résumer l’histoire : Gus, la petite héroïne de ce roman est la fille d’Espagnols qui ont du quitté l’Espagne pour la France. Elle se rend compte à travers plusieurs anecdotes qu’elle n’est pas comme les autres. Chez elle, on ne parle pas la même langue qu’en dehors. Ce n’est pas son pays, Isabelle Alonso nous raconte son histoire (qui ne doit pas être loin de l’autobiographie en fait) tout en finesse et avec beaucoup d’humour comme le montre l’extrait que je vous montre ci-dessus !Ce livre est un gros coup de coeur pour moi. Alonso m’a permis d’entrevoir ce que c’est qu’être une exilée, d’avoir « son cul entre deux chaises ». Parce que la petite Gus n’est pas totalement française ni totalement espagnole. Son pays, c’est l’exil, un mélange entre ces deux cultures. Ayant beaucoup de mes proches dans cette situation, je comprends un peu mieux leur ressenti grâce à ce livre. Enfin bref, je vous le conseille vivement!
Auteur: Isabelle Alonso
Titre: L’exil est mon pays
Edition: Pocket
Genre: Roman
Pages: 341
[…] adoré lire L’exil est mon pays d’Isabelle Alonso. Je voulais retenter l’expérience avec cette auteure. Voilà chose […]
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[…] de rouge est la suite de L’exil est mon pays que j’avais adoré. Angustias n’est plus une enfant. Nous la retrouvons à son entrée […]
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