« Anaconda », ça ressemble à un titre de film d’horreur. Mais ce n’est pas ça que nous offre ici monsieur Quiroga. Non, ce sont des contes étranges sortis tout droit d’Amazonie !
Mon avis:
Ce qui m’a tout de suite marqué chez cette auteur, c’est son histoire personnelle. Plutôt qu’un long discours, je vous propose ce qu’en dit Wikipédia (même si c’est loin d’être une science exacte mais la biographie présente dans mon livre confirmait bien ce passage) :
L’existence tout entière d’Horacio Quiroga est placée sous le signe de la mort : mort de son père, qui, alors que le futur écrivain est âgé de trois mois se tire une balle de fusil dans la tête sans que l’on sache s’il s’agit d’un accident ou d’un suicide; mort de son beau-père, dix-sept ans plus tard, qui se suicide d’un coup de fusil sous les yeux du jeune homme ; suicide de sa première femme en 1915 ; mort enfin de son meilleur ami, Federico Ferrando, accidentellement tué par Quiroga lui-même alors qu’il manipule un pistolet.
J’ai beaucoup aimé la première nouvelle qui donne son nom au recueil : Anaconda. C’est l’histoire d’une chasse aux serpents…où on est du côté des reptiles ! Vraiment passionnant…
D’autres nouvelles étaient aussi intéressantes mais j’avoue que mon impression globale est plutôt mitigée. C’est bien mais sans plus. Les histoires finissent souvent mal et montrent la fragilité de l’existence (on le comprend aisément en connaissant le passé de l’auteur).
Le style a quand même bien vieilli. Il n’est pas toujours accrocheur mais reste tout de même assez accessible. C’est peut-être du au fait que mon livre date de 1960. Peut-être qu’on en a fait une traduction plus moderne aujourd’hui.
Je ne sais donc pas si je dois vous le conseiller ou vous le déconseiller. Mon cœur balance entre les deux. Ce sera donc à vous de vous faire votre propre avis.
Extrait (de la nouvelle Anaconda):
Il était dix heures du soir et il faisait une chaleur suffocante. Le temps lourd, sans un souffle, pesait sur la forêt. Le ciel de charbon était de temps à autre déchiré à l’horizon par de sourds éclairs, mais l’orage grondant au sud était encore loin.
Sur un chemin au milieu des spartes blancs, Lancéolée avançait avec la lenteur générique des vipères. C’était une yarara magnifique, d’un mètre cinquante, aux flancs ornés d’une ligne noire bien découpée en dents de scie, écaille par écaille. Elle avançait en s’assurant de la sécurité du sol avec la langue, qui remplace parfaitement les doigts chez les ophidiens.
Elle allait à la chasse. En arrivant à une intersection, elle s’arrêta, se lova sans hâte, remua encore un moment en cherchant sa position et, après avoir ramené sa tête au niveau de ses anneaux, elle y posa la mâchoire inférieure et attendit immobile.
Auteur: Horacio Quiroga
Titre: Anaconda
Édition: Points
Genre: Nouvelles, contes
Pages: 197
Bilan: 23/26
Je ne connaissais absolument pas cet auteur, un style vieillissant me fait toujours un peu fuir…
Bah ça permet d’élargir notre horizon. Je n’avais jamais lu un auteur urugayen.
ça n’a pas l’air très gai ! Ajouté au temps qu’il fait chez moi… je me jette dans la Sarthe après! ^^
😀
Ah non alors, évite
Pas vraiment tentée, envie de choses plus gaies en ce moment.
Un moment pour chaque chose :).