Grand classique de la science-fiction, 1984 est aujourd’hui devenu un livre culte. Nous sommes ici dans un monde aseptisé, contrôlé de toute part par Big Brother et le Parti. Penser est devenu un crime. Dans cet univers, c’est Winston qu’on suit, un personnage qui commence à se poser des questions et à écrire dans un journal. Il tente de ne rien laisser paraître sur son visage lorsque le télécran le surveille.
J’attendais peut-être trop de cette lecture. Je l’ai apprécié pourtant mais pas autant que je l’aurais voulu.
Commençons par le meilleur : le fond. Le futur que nous présente George Orwell est effrayant. Les télécrans et les espions sont partout et dès la moindre écart, les individus sont soit punis soit pulvérisés. Et pulvérisé est un mot faible car ce n’est pas comme si une personne était morte mais comme si elle n’avait jamais existé. Toutes ses traces sont effacés. La novlangue, la langue que le parti veut installer est une excellente idée. La novlangue est une langue que certains membres du parti construisent. C’est une langue fort limitée et je trouve que c’est un moyen très puissant d’empêcher les gens de penser. Ben oui, comment réfléchir ou penser à la liberté par exemple s’il n’y a aucun mot pour l’exprimer ?
Les personnages n’ont pas su me convaincre. Je trouve que Winston est un peu mou et met longtemps à se décider à faire changer les choses. Quant à Julia, je l’ai détesté tout du long. C’est une rebelle qui ne sait pas pourquoi elle se rebelle. Elle fait exactement tout ce qu’il ne faut pas faire mais n’a aucune idéologie derrière. Elle m’a fait penser à un enfant qui prend juste plaisir à faire des bêtises. Quand Winston veut amener une réflexion sur les agissements du Parti, Julia s’esquive, ne veut pas discuter de cela tout simplement car elle n’a pas envie de réfléchir. Elle s’en fout tout simplement.
J’ai également eu beaucoup de mal avec la forme. A un moment, on assiste à une mise en abîme et là, j’ai vraiment dû m’accrocher pour poursuivre ma lecture. J’avais plus l’impression de lire un essai géopolitique qu’un livre de science fiction. D’ailleurs, tout le livre est assez poussé dans ce domaine et je me suis parfois demandée si la fiction, l’intrigue qu’on nous conte n’est pas là juste pour rendre un peu plus digeste les théories sociologiques que l’auteur veut nous présenter.
C’est la fin qui m’a réconciliée avec ce livre. Enfin, cela bouge un peu et on laisse de côté la sociologie pour se pencher sur le sort des personnages que l’on suit depuis plus de 300 pages. Ce final m’a captivée. Là, enfin, j’ai commencé à me poser des tas de questions sur la société contemporaine, si la société décrite ici pouvait arriver et que pourrait-on faire pour la contrer.
Finalement, 1984 est un livre qui mérite d’être lu même si je pense que ce n’est pas une bonne entrée en matière pour découvrir la science-fiction. Pour ma part, j’ai préféré découvrir Fahrenheit 451 de Ray Bradbury et Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley qui poussent tout autant à la réflexion mais que je trouve plus accessibles.
Auteur : George Orwell
Titre : 1984
Edition : Folio
Genre : Science-fiction
Pages : 391
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J’ai adoré ce livre mais c’est vrai que tout le monde n’aura pas le même ressenti durant sa lecture. En tout cas ça reste un livre à découvrir.
Je pense aussi que c’est un livre à découvrir mais je ne le conseillerai pas pour commencer dans la SF.