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Contemporain  /  29 juillet 2010

Aravind Adiga – Le tigre blanc

J’aimerais tellement trouver les mots qui feront mouche dans votre esprit. Écrire ceux qui vous donneront envie d’aller acheter le livre juste après avoir lu le billet. Je ne sais pas si je vais y arriver mais je vais essayer…

Mon résumé:

Balram Halwai est surnommé « le tigre blanc » car comme cet animal qui n’apparait qu’une fois par génération, il est exceptionnel. Quand il apprend que le premier ministre chinois va venir visiter sa petite ville, il décide de lui conter son histoire. En effet, le premier ministre aimerait rencontrer des entrepreneurs indiens, apprendre comment on devient entrepreneur. Et Balram l’invite à le suivre dans son récit qui raconte comment il est passé des Ténèbres aux Lumières…

Mon avis:

Waow, la claque ! Je devrais trouver un qualificatif au-dessus de coup de coeur pour désigner ce roman. Ce sera sûrement mon livre du mois et peut-être même le livre de l’année !

J’ai tout de suite aimé le ton pertinent et drôle de ces longues lettres (il y en a 8 en tout). Mais on n’a vraiment pas l’impression d’être dans un roman épistolaire. Je me croyais plus dans un café, en train d’écouter Balram me raconter son histoire. C’était génial !

Au début, on s’attache à Balram, un enfant de caste basse. On a envie qu’il s’en sorte, qu’il ait une vie meilleure. Mais ici, ce n’est pas une histoire merveilleuse où tout se passe bien. Alors, oui, Balram va gravir les échelons mais pour ce faire, il va faire des coups bas, de nombreux coups bas. Parce que c’est ça aussi l’Inde, ce n’est pas que Bollywood et ses paillettes…

L’histoire de Balram est palpitante et pourtant, elle parait juste. Ca pourrait être réel, ça le semble tellement !

Aravind Adiga nous offre ici une vision assez complète de l’Inde. A la fois, le côté des ténèbres (les pauvres) et celui des Lumières (les riches). Il nous fait également passer des messages sur notre mode de vie à nous.

Vous le voyez depuis plus de vingt lignes, je prêche en faveur de ce roman fabuleux. Mais avant de le commencer, j’avais une grande appréhension. Passer 400 pages dans les rues sales et le long du Gange dégueulasse, ben ça me tentait pas des masses. Et puis j’ai commencé… 1 page, 2 pages… A la page 19, j’étais déjà ultra fan de l’auteur, de l’histoire et des personnages. Quel talent a ce jeune Adiga !

Pour ce roman, il a d’ailleur reçu le Man Booker Prize 2008. Dans mon édition, il est noté qu’un nouveau roman de lui est sorti cette année « Les ombres de Kittur« . Mais bizarrement, ni l’éditeur ni les sites de vente ne connaissent ce titre ! Il sortira peut-être à la rentrée en août/septembre… Je l’espère vivement !

Adiga use d’un humour que je pratique et que j’aime mais ça risque de ne pas être le cas de tout le monde. C’est comment dire… un peu vulgaire. Voilà, mais c’est vraiment pas grand chose pour ceux qui s’inquiètent. Le mieux que je puisse faire est mettre un extrait. Mais franchement, cette partie humoristique n’est qu’un plus qui me fait adorer le roman, ne vous limitez à cet humour s’il ne sied pas.

Extrait:

C’est une coutume ancienne et respectée, dans mon pays, que de débuter une histoire par une prière à une puissance supérieure. Je suppose, Votre Excellence, que moi aussi je devrais commencer par embrasser le cul d’un dieu quelconque.

Mais lequel ? Le choix est vaste.

Les musulmans ont un dieu.

Les chrétiens en ont trois.

Nous, les indous, trente-six millions.

Soit un total de trente-six millions et quatre culs divins parmi lesquels choisir.

Or, pour certaines personnes – je ne parle pas seulement des communistes comme vous, mais des intellectuels de tous bords politiques –  très peu de ces dieux existent. Il en est même pour croire qu’aucun n’existe. Que nous sommes entourés d’un océan de ténèbres. Moi qui ne suis ni philosophe ni poète, comment pourrais-je connaître la vérité ? Ces dieux, il faut bien l’admettre, semblent accomplir peu de choses – comme la plupart de nos politiciens – pourtant ils continuent d’obtenir leur réélection sur leurs trônes dorés au paradis, année après année. Cela ne signifie pas que je ne les respecte pas monsieur le Premier ministre. Ne laissez jamais une idée aussi sacrilège s’infiltrer dans votre tête jaune ! Mon pays est le genre de pays où on gagne à jouer sur les deux tableaux : l’entrepreneur indien doit être à la fois loyal et véreux, dévoué et railleur, sincère et sournois.

Donc, je ferme les yeux, je joins les mains dans un namasté obsédieux, et je prie les dieux de braquer la lumière sur ma sombre histoire.

Patience, monsieur Jiabao. Cela risque de tarder un peu.

A votre avis, combien de temps vous faudrait-il, à vous, pour baiser trente-six millions et quatre culs ?

5 sur 5

Auteur: Aravind Adiga

Titre: Le tigre blanc (VO: The white tiger)

Édition: 10/18

Genre: Aventure, voyage

Pages: 418

En lisant ce roman, je remplis un de mes challenges. Wouhou !

Bilan: 1/1

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Tags

  • 10/18
  • Inde
  • roman épistolaire

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  • La sélection - Chez Iluze
    5 janvier 2024

    […] comme moi d’Adiga même si je vous conseillerai de vous contenter de ses autres romans Le Tigre blanc ou Le dernier homme de la […]

    Reply
  • Top Ten Tuesday « Chez Iluze
    29 mai 2012

    […] Le tigre blanc d’Aravind […]

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