Résumé:
« La faim, c’est moi »
Mon avis:
Vous l’avez donc compris, ce roman raconte une partie de la vie de Mme Nothomb. On reprend l’histoire d’Amélie là où elle l’avait arrêté dans Métaphysique des tubes: son enfance et son adolescence. Plusieurs thèmes seront abordés ici : la faim, l’anorexie, les voyages et un brin d’homosexualité. Le style d’Amélie est toujours aussi plaisant. Nothomb ne perd pas son humour ici et n’hésite pas à faire des conclusions farfelues comme vous pourrez le lire ci-dessous. J’aime lire Amélie surtout quand elle parle du chocolat. Exagéré ? Mais non, il n’y a rien de meilleur que le chocolat, elle a raison ! Amélie nous dévoile un peu plus sa famille : son père, sa soeur bien aimée, sa mère, son frère et sa nourrice japonaise. Grâce à tous ses voyages (qu’elle réalise car son père est ambassadeur), on a l’impression de lire plusieurs romans pour le prix d’un. Je ne sais pas quoi dire de plus… J’ai beaucoup de mal à critiquer Amélie Nothomb vu que j’adore son style. Un avis donc très subjectif mais je l’assume !
Un des romans les plus frais de madame Nothomb qui ravira les amateurs du genre sans être son meilleur roman autobiographique.
Extrait (p.39):
Si Dieu mangeait, il mangerait du sucre. Les sacrifices humains ou animaux m’ont toujours paru autant d’aberrations : quel gaspillage de sang pour un être qui aurait été si heureux d’une hécatombe de bonbons !
Il faudrait raffiner. Au sein des sucreries, il en est de plus ou moins métaphysiques. De longues recherches m’ont mené à ce constat. : l’aliment théologal, c’est le chocolat.
Je pourrais multiplier les preuves scientifiques, à commencer par la théobromine, qu’il est seul à contenir et dont l’étymologie est criante. Maisj’aurais un peu l’impression d’insulter le chocolat. Sa divinité me semble précéder les apologétiques.
Ne suffit-il pas d’avoir en bouche du très bon chocolat non seulement pour croire en Dieu, mais aussi pour se sentir en sa présence ? Dieu, ce n’est pas le chocolat, c’est la rencontre entre le chocolat et un palais capable de l’apprécier.
Dieu, c’était moi en état de plaisir ou de potentialité de plaisir : c’était donc moi tout le temps.
Auteur : Amélie Nothomb
Titre: Biographie de la faim
Edition: Albin Michel
Genre: Autobiographie
Pages: 240