Mon avis :
Ne confondez pas ce livre avec Geisha d’Arthur Golden. Ici, c’est un véritable témoignage que j’ai découvert. C’est le destin de Kinu qui nous est esquissé ici par le biais d’une tierce personne.
J’entends souvent des gens affirmer que les geishas n’étaient pas des prostituées. Je dirais plutôt qu’elles n’étaient pas QUE des prostituées. Avec ce livre, nous découvrons la vie de Kinu qui nous explique tout en détail les beaux comme les mauvais moments. On rentre vraiment dans la vie de geisha. Alors oui, elles doivent souvent écarter les jambes mais elles sont payées pour des tas d’autres choses. Evidemment, il y a la musique, l’art de la conversation, la danse, etc.
Le roman d’Arthur Golden est plus romanesque. La destinée de Sayuri est vraiment incroyable et on envie presque sa vie. Rien à voir avec ce qu’a vécu Kinu. Elle n’est pas la plus jolie du quartier ou la plus douée. C’est une destinée somme toute assez banale qu’on nous présente là mais pourtant, ce récit a plus de force tout simplement car il est réel.
De nombreuses idées que j’avais sur les geisha ont été balayé grâce à ce roman et j’ai appris des tas de choses sur leur métier.
Toutefois même si j’ai apprécié ce récit, je l’ai trouvé longuet. Les descriptions sont omniprésentes, ce qui n’était franchement pas nécessaires.
En conclusion, Mémoires d’une geisha permet de vraiment approcher le quotidien d’une geisha sans nous éblouir comme l’a fait Geisha d’Arthur Golden. Un livre qui tire parfois en longueur mais très intéressant !
Le petit plus : Le roman est agrémenté de photographies de Kinu, ce qui renforce l’idée du réel.
Et ça commence ainsi :
A Kanazawa, autrefois, il y avait plusieurs quartiers de maisons closes, dont Higashi-Kuruwa, « le quartier réservé de l’Est », que l’on peut comparer au célèbre Gion de Kyôto.
Deux rivières, la Saigawa au sud et l’Asanogawa au nord, traversent en parallèle cette ville de la province de Kaga et se jettent paisiblement dans la mer du Japon.
Le pont du Prunier fut construit au-dessus de l’Asanogawa, le cours d’eau qui longe Higashi-Kuruwa, sur une proposition de l’un des habitués de ce quartier. Il souhaitait une passerelle hanamichi permettant à la clientèle de fréquenter ce lieu de plaisir sans se trouver mêlée à la foule de la cité.
Auteur : Yuki Inoue
Titre : Mémoires d’une geisha (VO : Kuruwa no Onna)
Edition : Picquier poche
Genre : Témoignage
Pages : 280
Je garde un bon souvenir de cette lecture très réaliste ! Je suis contente que tu m’en reparle ^^
Oui, très réaliste. Maintenant il me reste à me procurer Ma vie de Geisha de Minako Iwasaki !
Il y a aussi « Ma vie de Geisha » de Minako Iwasaki. Cette grande geisha a rencontré Arthue Golden et c’est à partir de son témoignage que le romancier a écrit « Geisha ». Mécontente des transformations effectuées lors du passage au roman et estimant que Golden avec beaucoup trop sexualisé l’image de la geisha, elle a fait publier son propre ouvrage autobiographique.
Face à l’image occidentale souvent biaisé de la geisha, elle fait une comparaison que j’ai trouvé assez parlante pour nous européens, avec les chanteuses ou les danseuses de l’opéra du 19e siècle généreusement soutenues par des amants-mécènes.
Merci pour la référence. Je vais essayer de me le procurer !
j’ai même pas eu le temps de signer mon post sur Mineko Iwasaki !
:p
Un livre qui me tente grandement, j’espère avoir l’occasion de le lire un jour. Ton avis me renforce aussi dans ce sens! 🙂
Cool 🙂
J’avais beaucoup aimé ce témoignage, qui n’a effectivement rien de romanesque ni de littéraire. Mais la plongée dans cet univers si étrange, si exotique m’a emportée …
Il m’a un bien instruit aussi !
je l’ai lu, il y a longtemps mais j’en garde un bon souvenir! (je ne me rappelle pas des moments longuets *oufff*)
Ben peut-être qu’ils ne t’ont pas semblé longuets ;). J’en garde un bon souvenir également !
[…] 9) I : Yuki Inoue – Mémoires d’une geisha […]
[…] reste encore de découvrir le témoignage d’une vraie « geisha » : Mémoires d’une geisha de Yuki Inoue par […]