Vincent Engel est un de mes auteurs belges préférés. J’aime sa manière de décrire la petite histoire d’une personne incrustée dans une plus grande Histoire, celle avec un grand H. J’ai beaucoup aimé Oubliez Adam Weinberger par exemple qui nous raconte l’histoire d’un jeune Polonais Adam et la manière dont sa vie va être bouleversée par la deuxième guerre mondiale et la déportation des juifs. Dans la peur du Paradis, Engel s’attaque à un autre pendant de l’histoire. Nous suivons deux enfants, Basilio et Lucia, qui habitent dans un village reculé des Pouilles durant les années 20. Leur vie va être totalement bouleversée par la montée du fascisme.
J’aime toujours autant le style de Vincent Engel. Usant souvent de métaphores qui font mouche, l’auteur arrive très bien à nous faire ressentir le climat dans lequel vivent les protagonistes. Malheureusement, cette belle plume n’a pas réussi à me faire accrocher à ce roman.
Je n’ai pas du tout trouvé l’intrigue passionnante. Ces deux enfants que le destin sépare sont plutôt attachants au début mais par la suite, je me suis totalement détachée d’eux, surtout de Lucia qui va durant une partie du roman n’être plus qu’un « légume » qui ne réagit plus à rien. Les rebondissements ne sont pas légions dans ce roman et je le conseillerai plutôt comme un livre de plage plutôt qu’un livre à lire d’une traite car ainsi la lenteur est fort pesante.
Autre regret, la plongée dans l’Italie fasciste que j’attendais était trop minime. Même si nos héros y seront confrontés, j’attendais une empreinte bien plus importante du parti et de leur philosophie dans leur destinée. Dommage…
Bref, ce livre d’Engel me laisse très mitigée. Malgré un héros attachant, Basilio, je n’ai pas su profiter pleinement de ce roman et aujourd’hui, la première impression qui me vient en pensant à La peur du paradis reste l’ennui. Néanmoins, cette mésaventure ne m’empêchera pas de découvrir d’autres oeuvres d’Engel.
Lu dans le cadre du :
3/26
Auteur : Vincent Engel
Titre : La peur du paradis
Edition : Le livre de poche
Genre : Historique
Pages : 471
Il arrive parfois que l’on soit déçue par ses auteurs fétiches…
[…] La peur du Paradis de Vincent Engel n’a vraiment pas su me séduire. Je me suis beaucoup ennuyée et j’avais hâte que ça se finisse. […]