Mon avis:
Je ne savais pas par quel livre commencer. Alors au lieu de me tourmenter longuement pour savoir lequel méritait cette place de choix, j’ai décidé d’aller au plus simple : parler de celui que je viens de finir ce matin.
Le héros de cette histoire est attendrissant. Il s’appelle Jérémy. Il aime Victoria mais elle ne l’aime pas. Ceci va l’amener à se suicider le jour de son vingtième anniversaire. Un an plus tard, il se réveille dans les bras de Victoria. Il « renaîtra » à certains de ses anniversaires tout au long de sa vie en ne sachant pas ce qui lui arrive le reste du temps, lorsqu’il n’est pas éveillé.
En gros, voilà l’histoire. Son aventure est entraînante, on ne s’ennuie pas avec Jérémy. Comme lui, on veut s’accrocher. On veut pouvoir changer le destin que cet autre lui qui vit sa vie bousille. On aime le regarder échafauder ces plans. Mais est-ce que tout ça vaut la peine ?
Malheureusement, la fin n’est pas à la hauteur du roman. L’aspect religieux m’a également rebuté. On peut la résumer en une phrase : « tout ça pour en arriver là ! ». Néanmoins, cet ouvrage de Cohen nous fait passer un bon moment de détente.
Et ça commence ainsi :
« 8 mai 2001
Les cachets, le whisky, l’herbe. M’allonger. Je sais ce que je fais. Ne penser qu’à la méthode. Ne penser qu’aux gestes. Ne penser qu’à moi ici, dans ce salon, à la bouteille, aux cachets. Juste moi. Le bouchon. Le tube. Ouvrir la bouche, poser les cachets sur ma langue, porter la bouteille à mes lèvres. Avaler. Penser à la méthode. Rien d’autre. Pas à papa, pas à maman. Surtout pas. A mon humiliation. Tout seul, ici. Moi et mon humiliation. Je sais ce que je fais. Papa et maman comprendront. Peut-être. Je me fous qu’ils comprennent ! Non… Ne pas y penser. Ne penser à personne.
Aujourd’hui, c’est moi qui décide ! Je ne veux plus de cette vie. Elle est une torture, une insulte. C’est moi qui décide. Et je décide de la rejeter. Je suis maître de la situation ! »
Auteur : Thierry Cohen
Titre : J’aurais préféré vivre
Genre : Littérature générale
Edition : Pocket
Pages : 218
Prix Jean d’Ormesson 2007
Je suis tout à fait d’accord avec toi, je n’ai aimé ni a fin, ni ce côté moral, religieux. Mais j’ai pris tellement de plaisir à suivre Jérémy dans ses retours à la vie, avec ce suspense toujours présent, que j’ai réussi à oublier tout le reste, et je le recommande souvent, tout en précisant le côté religieux rebutant…
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