L’insigne du boiteux est un thriller plutôt correct. Le début de l’intrigue fait déjà froid dans le dos. En effet, les meurtres à élucider ne sont pas banales. L’assassin semble prendre plaisir à torturer jusqu’à la mort des mères de familles devant leurs gamins. Mais grâce à un insigne qu’il a abandonné sur la scène de crime, on va pouvoir retracer son parcours.
J’ai bien aimé cette histoire car on prend le temps de dresser le portrait psychique du tueur tout en offrant un contre-la-montre haletant afin de le débusquer rapidement, avant qu’il ne recommence ses folies meurtrièrse. Au niveau des personnages, j’ai bien apprécié Jeanne, une historienne qui va essayer de faire parler l’insigne de l’assassin grâce à ces connaissances historiques sur le Moyen-Orient antique.
Néanmoins, je tiens à souligner ce qui fut pour moi un gros point noir dans cette intrigue : la vulgarité de certains propos. C’est un des policiers qui a ce langage vraiment fleuri et cela m’a énormément gêné. Pour moi, ce type fait plus preuve de bévue que de bon sens. Quand je le vois traiter un collègue de « fond de capote » car il n’est effectivement pas le plus compétent pour le job qu’on lui propose, je reste ahurie. Je ne peux pas m’attacher à ce type de personnages même s’il est dans le clan des gentils.
Dommage que ce défaut ait gâché mon impression finale… Mais c’est tout de même un thriller efficace et original que je vous conseille.
Auteur : Thierry Berlanda
Titre : L’insigne du boiteux
Edition : La Bourdonnaye
Genre : Thriller
Pages : 266
D’autres avis : Les reines de la nuit, Jake
Ah, je te comprends, je n’aime pas non plus les livres avec de la vulgarité gratuite, ça m’énerve !
Merci beaucoup d’avoir lu l’Insigne du boiteux, et aussi pour votre commentaire précis et visiblement sincère. Très pro !
Vous savez, les personnages d’un livre ne sont pas les porte-parole de son auteur. Si quelqu’un s’exprime vulgairement (j’en suis bien d’accord avec vous), comment éviter de lui faire pronnoncer des mots vulgaires ? Mais, en l’occurrence, à moins de me tromper lourdement, je pense n’avoir jamais mis le mot que vous dîtes dans la bouche d’aucun personnage d’aucun de mes romans, et notamment pas de celui-ci.
Je donne parfois des conférences de philosophie à l’UCL. J’aurai plaisir à parler de littérature avec vous lors de ma prochaine venue.
Bien à vous.
Thierry Berlanda
Bonjour,
Effectivement, je viens de relire mes notes et c’était un « fond de capote » qui m’avait particulièrement marquée. Je change de suite. Je sais bien que tous les personnages ne sont pas le reflet d’un auteur. J’estimais juste qu’il n’était pas nécessaire d’utiliser des jurons pour montrer un caractère ;). Merci d’être passée par ici. Cordialement, Iluze