Comme pas mal de lecteurs, j’ai eu envie de découvrir Une odeur de gingembre après avoir lu la chronique de George en 2009. Mais à l’époque, impossible de le trouver en librairie ! C’est finalement fin 2014 que j’ai eu l’occasion de le voir réapparaître sur les étalages. Ni une, ni deux, je l’embarque avec moi et décide de le lire quelques mois plus tard.
Avant d’entamer ce récit, je ne me rappelais plus vraiment de quoi parlait ce roman et j’ai donc lu la quatrième de couverture. Fatale erreur qui m’a un peu gâché la lecture comme je vous l’expliquerai plus tard.
Mais de quoi parle Une odeur de gingembre ? De Mary Mackenzie, jeune Écossaise de 21 ans qui doit se rendre en bateau jusqu’en Chine pour y épouser Richard Collingsworth qu’elle connaît à peine. Une vie exotique l’attend à l’autre bout du monde !
Mary Mackenzie est la narratrice de sa propre histoire. On la découvre via son journal intime et les lettres qu’elle envoie à ses proches. Au début du récit, c’est une vraie oie blanche. Naïve, elle suit ses précepteurs presque aveuglément. Mais on se rend vite compte que Mary a la capacité de voir au-delà des apparences. Elle ne rejette pas d’emblée les personnes des autres cultures ou qualifiées de mauvaise compagnie et va se rendre compte que l’habit ne fait pas le moine. Je dois bien avouer que je n’adore pas Mary. Elle est souvent très (trop !) passive face aux événements qui vont dicter sa vie et se laisse balloter trop facilement. Mais c’est pourtant très beau de voir son évolution lente et discrète vers une femme forte et déterminée.
Sa curiosité est également appréciable pour découvrir la Chine et le Japon qui seront ces deux pays d’adoption. Oswald Wynd a vécu au Japon et cela se ressent car les descriptions de Mary semblent vraiment réelles et l’immersion est très aisée.
La lenteur du roman est certainement le seul aspect, avec le caractère de larve de Mary, qui peut rebuter le lecteur. La faute est certainement au résumé qui nous raconte la moitié de l’histoire. De ce fait, le deuxième quart du roman m’a vraiment paru très long vu que je savais vers quoi Mary allait se diriger. J’ai vraiment eu l’impression de stagner sur environ 150 pages mais j’ai bien fait de mordre sur ma chique car j’ai vraiment apprécié cette histoire.
L’écriture d’Oswald Wynd est fait tout en douceur et avec énormément de pudeur. Un peu trop d’ailleurs, j’aurais aimé qu’il s’épanche un peu plus sur les moments croustillants de la vie de Mary qui vont faire basculer sa vie mais après tout, je me dis que cela renforce l’aspect réel de cette histoire. On ne va pas demander à une jeune aristocrate de décrire en long et en détail ses sentiments et histoires de coeur.
Bref, Une odeur de gingembre permet une réelle immersion dans l’Extrême-Orient du début du XXème siècle. Voilà une lecture marquante qui me hantera probablement longtemps.
Auteur : Oswald Wynd
Titre : Une odeur de gingembre
Genre : Historique
Edition : Folio
Pages : 473
D’autres avis : Perdre Une Plume, Alex-Mot-à-Mots, Felina, La chèvre grise, Kitty, Betty, lounapil, Estellecalim, L’ivre d’ailleurs et George bien sûr !
Oh la la que j’avais aimé ce roman ! je suis contente qu’il t’ait plu !
j’ai relu mon billet de l’époque et je constate que mes billets ont évolué depuis 2009 😉 !
Merci pour le lien !
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