Voilà un livre dont j’avais entendu le plus grand bien. J’avais hâte de découvrir l’histoire de Néron, le boxer.
Mon résumé:
Néron, le chien d’Henry, ne peut malheureusement pas aller avec lui et sa famille en vacances en Écosse. Il demande donc à notre narrateur de garder Néron pendant ce laps de temps. Néron est un boxer et il a un fort caractère. Dans ce récit, vous allez découvrir toutes ses bêtises.
Mon avis:
Soyons clair: j’ai adoré ! Il est impossible de ne pas s’attacher à Néron, ce grand chien têtu. J’avais le sourire pendant quasi tout le récit et mon rire s’est souvent déclenché en parcourant ces pages.
Le style est vraiment recherché et n’est pas du tout mièvre. L’humour est omniprésent mais c’est un humour tout en finesse, pas du tout vulgaire. Maurice Denuzière est plus connu pour ses romans historiques. Il prouve ici qu’il sait faire bien d’autres choses.
Il n’y a pas que le rire, on passe par tout une série d’émotions à travers ce livre. Car même si Néron est au centre du livre, les autres personnages ne sont pas occultés pour autant. J’ai beaucoup aimé le narrateur, Félix, un homme célibataire, bonne poire et très gentil qui essaie de trouver l’amour. J’ai été agacée par la famille d’Henry, antipathique au possible. Ils sont tellement insupportables que ça en est drôle. Sans oublier, Pilar, la femme de ménage espagnole de notre narrateur qui est aussi très attachante avec son charme et son accent latino.
Ce roman est presque un coup de cœur. Il m’a vraiment fait passer un bon moment (même si j’ai vraiment failli pleurer à un moment). Je le conseille vivement !
C’est un livre que tous les amoureux de chien devraient lire. Ce roman est une véritable preuve d’amour pour le boxer.
Allez, quoi de mieux qu’un extrait pour vous convaincre ? Voici le tout début du livre…
Extrait:
Quand le téléphone sonne à l’heure du petit déjeuner que je prends habituellement vers neuf heures et quart – un œuf mollet, deux toasts dorés, trois cuillerées de marmelade anglaise, quatre tasses de thé au lotus, la première embuée d’un nuage de lait – c’est l’appel d’un intime ou la brutale intervention du destin malveillant.
La règle se trouva confirmée d’une façon mitigée ce matin-là.
« Allô, Félix, c’est Irma… Bonjour… Une grande joie nous échoit, Félix, que je veux vous faire partager illico !
– Vous avez gagné au loto ! Henry a la Légion d’honneur ! votre oncle banquier a cassé sa pipe !
– Vous n’y êtes pas…, mieux que cela, nous sommes invités, Henry, les enfants et moi, à passer trois semaines en Écosse.
– Formidable, Irma ! Je vous y vois déjà. Les distilleries de whisky cachées dans les vallées, le monstre du Loch Ness, les fantômes professionnels, la chasse au renard, Walter Scott, les tweeds de Pringle… et toute la famille en kilt… Vous allez être mignons !
– Oui, hein… Mais…, Félix, il y a Néron !
– Néron ? Que vient faire là le fils d’Agrippine ?
– Néron ! Félix voyons, notre boxer bringé… Vous le connaissez… Vous êtes le seul de nos amis qu’il n’ait pas encore mordu !
– Il a essayé !
– Maintenant, il vous connaît et je sais que vous lui plaisez ! »
Soit dit entre nous, je me moque comme d’une guigne de plaire ou non à Néron.
– Mais, Irma, je ne vois pas de rapport entre votre toutou et l’Écosse.
– Justement, Félix, il ne peut y en avoir. Les Britanniques exigent une quarantaine de six mois pour les animaux étrangers. Il n’est donc pas question d’emmener Néron avec nous !
– Ces insulaires, Irma ne seront jamais européens. Dommage, votre fauve eût été heureux au pays de la cornemuse. Il eût trouvé quantité de moutons à égorger et même dans les landes de Dartmoor, des poneys chevelus. Il aurait pu rencontrer le chien des Baskerville qui lui aurait administré une bonne leçon !
Auteur: Maurice Denuzière
Titre: Un chien de saison
Édition: Le livre de poche
Genre: Humoristique, littérature générale
Pages: 218
Il est dans ma PAL depuis des années! Va falloir que je m’y plonge dis donc!
Oh mais oui. Il ne mérite pas de stagner dans la poussière ^^.
Excellent !!!
Oh oui, trop drôle ^^.
Je note les références. On oublie trop souvent que M. Denuzière n’a pas seulement la saga Louisiane. J’ai lu récemment « Pour amuser les coccinelles ». Très sympa.
Je l’ai déjà mis dans ma wish list celui-là ;).
oh quel beau billet ! maintenant je veux ce livre. Où est tu petit carnet que j’inscrive ce titre ?? 🙂
Ah je vois que je suis pas la seule à avoir eu la larme à l’œil ! En même tps moi, dès qu’il s’agit d’animaux…
J’ai bcp aimé ce livre aussi, je ne l’imaginais pas du tout comme ça !
Oui surtout la fin ! Vraiment un très bon livre :).