Il y a un siècle, le monde a sombré dans le chaos. Une épidémie, dont l’origine ne fut jamais identifiée, a transformé l’homme en mutant et réduit la civilisation à néant. Les derniers représentants de l’humanité vivent e ncolonie, luttant jour après jour pour survivre.
Le passage, c’est avant tout un pavé de presque 1300 pages en poche. Autant dire qu’il en impose et qu’il effraye à première vue. Heureusement, les avis sont plutôt bons sur cet ouvrage, voilà pourquoi j’ai décidé de me le procurer puis de rejoindre d’autres blogueuses pour une lecture commune.
Malgré son nombre de pages conséquent, je ne me suis pas du tout ennuyée avec ce roman. La première centaine de pages nous explique la vie de certains personnages qui nous sont contemporains et le début de l’apocalypse. Par la suite, on fera un bond d’environ 90 ans pour se retrouver dans une colonie humaine post-apo.
La force de Justin Cronin est certainement la kyrielle de personnages qu’il met en scène. Ce sont souvent des êtres fragiles qui ont bien souffert durant le passé et qui tentent maintenant de survivre et d’avoir un peu d’espoir. Au centre de tout cela, on retrouve Amy qui est le rôle-clé de cette histoire même si on peut regretter sa passivité.
Le style de Justin Cronin est également accrocheur. Les pages défilent devant nos yeux à une vitesse effrénée. C’est surement parce qu’il gère très bien le suspense et que quasiment chaque fin de chapitre donne envie de se plonger dans le suivant.
Que peut-on finalement reprocher à ce livre ? Peut-être le patriotisme américain qui transpire de ce récit. L’air de rien, on ressent fortement que c’est un américain qui a écrit cette histoire. Leur façon de voir la famille ou la société ou même leur rapport avec les armes sont tellement particuliers.
Mais cela reste un bon roman entraînant avec des personnages attachants. Bref, comptez sur moi pour lire la suite !
Lecture commune avec Frankie, Lelf, Mallou et Heclea.
Avant de devenir la Fille de nulle part – Celle qui vint en marchant, la Première, la Dernière et la Seule, et qui vécut mille ans -, ce n’était qu’une petite fille appelée Amy. Amy Harper Bellafonte, née dans l’Iowa.
A sa naissance, sa mère, Jeannette, avait dix neuf-ans. Jeannette lui donna le prénom de sa propre mère, Amy, morte quand e lle était tout bébé, et pour deuxième prénom Harper, à cause d’Harper Lee, la femme qui avait écrit Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, le livre préféré de Jeannette – à vrai dire, le seul livre qu’elle ait lu jusqu’au bout à l’école. Elle aurait pu l’appeler Scout, comme l’héroïne de l’histoire parce qu’elle aurait voulu sa petite fille devienne pareille en grandissant, forte et drôle et futée, tout ce qu’elle, Jeannette, n’avait jamais réussi à être. Mais Scout était un nom de garçon, et elle n voulait pas que sa fille passe sa vie à s’expliquer là-dessus.