- Auteur : Amadou Barry
- Edition : Julliard
- Genre : Contemporain
- Sorti en 2025
- Pages : 256
4ème de couverture
À son arrivée dans le pays des droits de l`homme, Dramé, un exilé en situation irrégulière, espère trouver un îlot de tranquillité et de répit, mais c`est la précarité, la pénurie de logements, l`impuissance des associations et l`indifférence de l`administration qui l`attendent. Il échoue en périphérie de la capitale, au milieu d`une foule d`exilés de toutes nationalités qui vivent retranchés dans un tunnel. Parmi eux, Fodié, un Ivoirien féru de livres, philosophe à ses heures, accepte de l`accueillir dans sa tente. C`est le début d`une complicité fraternelle, dans un quotidien de violence et de dénuement, que la disparition de Fodié va interrompre brutalement. Livré au tunnel et à lui-même, Dramé décide alors d`écrire l`histoire de son ami.
Amadou Barry scrute sans fard la condition de celles et ceux qu`on ne cesse de stigmatiser, et d`invisibiliser, en les qualifiant de » migrants « . À travers les tribulations de Dramé et de son frère d`infortune Fodié, il leur restitue leur pleine humanité d`exilés, en même temps qu`il interpelle le lecteur.
Ce que j’ai pensé de Journal d’un exilé
Journal d’un exilé est le premier roman d’Amadou Barry. A la lecture de cet ouvrage, je me demande s’il y a des aspects autobiographiques à ce récit. Mais même si cela n’est pas le cas, la plongée est totale dans le monde des exilés politiques en France.
Je me suis rapidement attaché à Dramé et à son ami Fodié qui lui partage sa tente, l’aide à trouver du boulot et lui apprend les rudiments pour vivre dans la rue. Dans le tunnel dans lequel ils vivent, on y voit de la solidarité mais également des vols, des addictions à la drogue. Ce petit microcosme est assez fascinant à suivre même si on se doute que l’issue finale ne sera pas joyeuse pour chacun d’entre eux.
C’est aussi un bon moyen de voir la diversité des personnes qui y vivent. Il y a de toutes les nationalités, de tous les âges, des personnes non qualifées, non diplomées et pourtant elles finissent tous par se retrouver dans ce tunnel lugubre.
Bref, même si la situation est révoltante, Amadou Barry arrive à en faire un roman humain, non larmoyant et très immersif.
Merci à NetGalley et Julliard de m’avoir permis de lire ce roman de cette rentrée littéraire d’hiver de 2025. Cette lecture compte également pour 2 challenges : En 2025, je voyage : Guinée (1er passage) et Challenge Petit Bac : catégorie objet.
Un roman qui semble nous plonger dans une réalité dont on n’a pas forcément conscience. Merci pour la découverte.