Un bâtiment gris et trapu de trente-quatre étages seulement. Au-dessus de l’entrée principale, les mots : CENTRE D’INCUBATION ET DE CONDITIONNEMENT DE LONDRES-CENTRAL, et, dans un écusson, la devise de l’Etat mondial : COMMUNAUTE, IDENTITE, STABILITE.
L’énorme pièce du rez-de-chaussée était exposée au nord. En dépit de l’été qui régnait au-delà des vitres, en dépit de toute la chaleur tropicale de la pièce elle-même, ce n’étaient que de maigres rayons d’une lumière crue et froide qui se déversaient par les fenêtres. Les blouses des travailleurs étaient blanches, leurs mains, gantées de caoutchouc pâle, de teinte cadavérique. La lumière était gelée, morte, fantomatique. Ce n’est qu’aux cylindres jaunes des microscopes qu’elle empruntait un peu de substance riche et vivante, étendue le long des tubes comme du beurre.
Bienvenue dans un monde où les enfants sont conçus dans des flacons. Bienvenue dans un monde de clones qu’on contrôle totalement. Le bonheur est constant, et si vous avez un petit souci, il suffit de prendre un « soma », une petite pilule qui fait plâner et qui n’a pas d’effets secondaires !
L’univers que nous décrit Huxley fait froid dans le dos car, bien que cette oeuvre ait été écrite dans les années 30, les faits relatés pourraient très bien être notre futur. Huxley nous permet de réfléchir sur notre monde qui commence à « génétiquement » se modifier. Bref, ce livre est un très bon roman d’anticipation. On n’a plus qu’une envie : que ce monde ne devienne jamais réalité.
Si donc, vous n’êtes pas allergique à la science-fiction et si vous aimez les livres qui vous font réfléchir des heures et des heures, n’hésitez pas à vous le procurer !
Auteur: Aldous Huxley
Titre: Le meilleur des mondes (VO: Brave New World)
Edition: Pocket
Genre: Science-fiction, anticipation
Pages: 185
[…] petit quelque chose qui m’empêche de l’apprécier autant que Fahrenheit 451 ou Le meilleur des mondes. Je le conseillerai donc moins […]
[…] science-fiction. Pour ma part, j’ai préféré découvrir Fahrenheit 451 de Ray Bradbury et Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley qui poussent tout autant à la réflexion mais que je trouve plus […]