C’est l’été, la saison des Harlequinades ! J’ai donc repioché dans ma longue pile d’harlequins ce petit livre dont le titre en anglais est « Hunger ». En français, il est traduit par « Une faim de tendresse ». Mais qu’est-ce que la faim a avoir avec la passion amoureuse ? Lisez cet article, je vais tout vous dire !
Tout vous dire n’est pas une exagération, je vais spoiler au maximum ce livre. Vous êtes prévenus ;).
Tout d’abord, j’ai choisi ce livre car la quatrième de couverture nous apprend qu’on va suivre l’histoire d’une libraire qui passe sa vie plongée dans ses livres à rêver du prince charmant. Elle s’appelle Betty (Pascal Obispo l’aurait appelé Lucie je suppose). Harlequin, champion de l’amour nous offre donc ici une héroïne qui nous ressemble, nous, lectrices compulsives.
Évidemment, Betty est jolie, gentille, intelligente, la perle rare pour un homme. Prouvons-le par un extrait :
Celle-ci répondait aux questions avec clareté, d’une voix douce et ferme, retirant ses lunettes d’un geste gracieux pour mieux regarder ses interlocuteurs de ses grands yeux sombres, où se lisait l’intelligence et la droiture. Lorsqu’elle parlait, son beau visage habituellement grave s’illuminait souvent d’un sourire plein de charme, qui mettait chacun à l’aise.
Un jour, une adolescente qui s’appelle Amy fait irruption dans la librairie. Elles discutent donc de livres… (Là, on retrouve un formidable spoiler des 4 filles du docteur March, plus besoin de le lire !). Amy lui raconte aussi qu’elle ne va plus à l’école et qu’elle est canadienne. Mais elle a alors un malaise. Heureusement, son père vient d’entrer dans la librairie. Vous l’avez compris, ce sera LE mâle irrésistible.
L’adolescente étendue près d’elle et l’homme à la stature imposante qui se dressait dans l’embrasure de la porte n’avait pourtant rien en commun, bien au contraire : les boucles blondes d’Amy constrataient avec cette crinière vigoureuse presque noire qui couvrait la nuque robuste de l’homme ; la paleur délicate du visage enfantin, avec cette peau hâlée creusée par la fatigue et l’expérience , le bleu limpide de ses prunelles innocentes avec le regard dur, pénétrant des yeux gris fer de l’inconnu. Il frappait par sa taille remarquable, la puissance de sa carrure et l’intense impression de virilité qui se dégageait de toute sa personne.
Il sert la main de Betty, laquelle est toute retournée bien entendue.
Elle sentit l’emprise irrésistible de la main chaude et puissante qui se refermait sur la sienne.
Betty engage Amy comme assistante et va rapidement se rendre compte (en une demi-journée !) qu’elle est anorexique, une maladie que les médecins ne savent pas vraiment soigner mais Betty, elle est tellement géniale qu’elle va la guérir en quelques jours. Regardez comme elle est sûre d’elle, le jour même où elle devine la maladie d’Amy :
– Monsieur Franklyn, je sais ce qui ne va pas chez votre fille. Ne vous évertuez donc pas à la protéger contre moi. J’ai beaucoup d’affection pour elle, je crois qu’elle a confiance en moi et j’aimerais faire mon possible pour l’aider.
Tout se passe bien dans ce petit village anglais. Mais lors d’un dîner de famille, Betty apprend que son affreux ex est de retour. Oh my God, non pas ce méchant Nick ! Nick qui a d’ailleurs très mauvais goût pour s’habiller…
Mûrie, forte de ses succès universitaire et professionnel, Betty considéra avec suspicion ce magnifique échantillon de sensualité masculine, qui s’ingéniait à l’aborder, élégamment vêtu d’un pantalon de cuir moulant et d’une chemise impeccablement coupée, confiant dans le magnétisme redoutable dont il usait auprès des femmes.
Bon Dieu, Nick, le pantalon en cuir, moulant de surcroit, ça fait fuir toutes les filles (sauf Betty évidemment sinon ce ne serait pas drôle). Bref, ce méchant ex qui l’a plaqué il y a 3 ans en piquant plein d’argent dans la caisse de la librairie est de retour. Betty espère de tout cœur ne pas croiser sa route.
Notre Betty évidemment tombe de plus en plus amoureuse de Karl, le père d’Amy qui de surcroit est un écrivain renommé de quoi rendre folle notre grande lectrice. Betty ne sait toujours pas se contenir quand Karl la touche :
– Betty, je vous remercie.
Ce soupir plein d’émotion, ce geste inattendu et le contact brûlant de ces doigts sur sa peau la firent frissonner de tous ses membres, comme si les mots avaient été hurlés.
La jeune Amy est presque guérie de son mal maintenant et Karl invite Betty à diner chez eux. Tout se passe bien, tellement que notre futur couple s’embrasse. Et là, qui rentre à la maison (ou plutôt au château ?) : Nick ! Betty apprend alors que Nick est le beau-frère de Karl (le frère de son ex-femme, vous suivez toujours ?). . Karl raconte à Betty que son ex-femme Caroline est comme son frère Nick : une manipulatrice. Elle s’est enfuie il y a un an en brisant le cœur de Karl et celui d’Amy. Bref, il lui raconte que le champ est libre. Quand les tourtereaux arrivent à se retrouver seuls à nouveau, ils se jettent l’un sur l’autre. C’est parti pour la scène torride du roman :
Leurs mains, leurs lèvres menaient à l’unisson une danse éfrénée. La peau s’embrasait, la chair se consumait. Enfin vaincue par la puissance intolérable des sensations, la jeune femme enfonça les doigts dans la chevelure de Karl en pressant fougueusement sa tête contre ses seins gonflés, le corps raidi, gémissante, implorante.
Mais elle va l’étouffer ! Mais non, ouf, tout va bien. Après s’être un peu reposée, Betty avoue :
– Betty, tout va bien ?
– Je n’ai rien éprouvé de tel de toute mon existence, Karl.
Ah qu’il est doué le Karl ! Il lui propose un petit week-end à Londres. Notre Betty est aux anges mais cette histoire manque de rebondissements. Juste avant que Karl ne vienne la chercher, Nick se pointe à la librairie. Il simule un malaise pour que Betty se penche sur lui et il commence à pleurer « Betty, je suis un minable de t’avoir laisser tomber, et gnagna et gnagna ». Karl arrive et voit les deux corps enlacés (ben oui Betty console Nick) et notre héros s’en va chagriné. Il retourne au Canada avec Amy mais heureusement, tout finit bien et la petit famille revient. C’est une vraie happy end, voyez comme je n’exagère pas :
Tu vas m’épouser, nous achèterons les Ormes (NDLR: Le château) et nous en feront un palais où nous vivrons heureux jusqu’à la fin de nos jours. Tu garderas la librairie, pour ton plaisir et le sien (NDLR: celui d’Amy), tandis que je continuerai à écrire avec l’appui de ta précieuse présence à mes côtés. Nous aurons deux ou même trois superbes enfants et Amy t’aidera à t’en occuper, quand elle en trouvera le temps bien entendu.
Nous avons donc eu affaire dans ce récit au sexy papa canadien. De plus, l’homme est le plus beau fantasme qu’il soit pour une lectrice: un écrivain. Et sa chevelure est telle qu’il aurait pu faire de la pub pour Petrole Han. Bref, c’est un héros harlequin puissance 10 !
Dans cet harlequin, l’anorexie se règle en un claquement de doigts même si évidemment l’adolescente en a souffert atrocement. C’est quand même dingue, le premier jour où elle assiste au repas de Betty, Amy se goinfre de deux paquets de biscuits. Elle est vraiment trop forte Betty…
Merci pour cette passion dévastatrice Harlequin !
Lu dans le cadre :
Créé par Fashion et Chiffonette
Auteur: Rowan Kirby
Titre: Une faim de tendresse
Édition: Harlequin bien sûr !
Genre: Romance
Pages: 153
Rien que la couverture est tout un programme ! lol
Oui, on sent que ça va être fougueux !
hum encore un roman à l’eau de rose bien typique de chez Harlequin 😛
Mais… ce que je préfère dans ce challenge, ce sont les nouvelles écrites par les lectrices; j’ai donc hâte de lire la tienne ^^
Elle va venir bientôt ^^.
Excellent le coup des 2 qui sortaient avec des frères et soeurs ! MY-THIQUE !
Oui et l’ex qui débarque pour tout foutre en l’air aussi ^^.
Très très bon ce billet sur les Harlequinades ! Je me suis bien marrée ! Comme toujours, les personnages sont toujours aussi irrésistibles, et les femmes aussi gourdasses ! En tout cas, bravo pour cette étude très poussée !
Mais de rien, ça a été fait avec beaucoup de plaisir ^^.
Sacrée Betty !!!!! 😀
Tu l’as dit !
J’adore ton billet, très humoristique. J’en suis plié en deux ! Mais dit moi, tu l’as aimé ou pas cette lecture ? Parce que c’est une information que tu ne spoiles pas ^^
Mais oui, c’est toujours un plaisir de lire un harlequin ^^.
Je constate dans bien des billets que les chevelures et leur description sont des éléments ô combien essentiels dans un Harlequin !
mais moi, côté pileux, j’ai eu le pompon !!!!
en tout cas, bel article, j’ai bien ri !!!
Tant mieux ^^.