Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s’appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n’aurait pas survécu. Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n’avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille, car il s’agissait bel et bien d’un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l’univers, car « qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ». C’est son histoire, abominable… et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial.
Mon avis:
Le Parfum est aujourd’hui considéré comme un chef d’oeuvre. Pourtant ce livre n’a pas réussi à me happer comme je m’attendais. A force d’entendre des éloges sur ce livre, je pensais découvrir une histoire passionnante, de celle qui t’empêche de t’endormir la nuit. Ce ne fut pas le cas.
Il est franchement difficile de s’attacher à Grenouille qui semble n’avoir aucune qualité à part celle d’avoir un bon nez. Ce don ne me fait ni chaud ni froid. Je ne suis pas très parfum. Pour moi, il y a les choses qui sentent bons et celles qui puent. Je suis donc très très loin de Grenouille que je n’ai pas toujours compris.
L’histoire se perd entre toutes les odeurs que Patrick Süskind veut nous faire sentir. De longues descriptions m’ont freiné dans ma lecture qui a d’ailleurs duré plusieurs mois. Le Parfum reste quand même une jolie histoire mais je l’ai trouvée un peu longue et pas sensationnelle. Je suis quand même contente de l’avoir fini. Je crois que Le Parfum en film me conviendrait mieux: l’histoire n’en saura que plus intense.
Je profite de ce billet pour vous souhaiter un très joyeux Noël. Je vous parlerai prochainement des deux livres que je lis actuellement : L’enfer de Dante Alighieri et Le langage des gestes de Joseph Messinger.
Auteur: Patrick Süskind
Titre: Le Parfum
Edition: Le livre de poche
Genre: Historique, aventure
Pages: 280
Extrait:
« Tu vas remporter cet enfant chez toi. Je vais parler de cette affaire au prieur. Je lui proposerai de te donner désormais quatre francs par semaine.
– Non dit la nourrice.
– Bon eh bien disons cinq !
– Non.
– Mais combien est-ce que tu veux donc ? lui cria Terrier. Cinq francs, c’est un paquet d’argent, pour cette tâche subalterne qui consiste à nourrir un petit enfant !
– Je ne veux pas d’argent du tout, dit la nourrice. Je ne veux plus de ce bâtard chez moi.
– Mais enfin, pourquoi ma bonne ? dit Terrier en fourrageant encore du bout du doigt dans le panier. C’est pourtant un enfant adorable. Il est tout rose, il ne crie pas, il dort bien, et il est baptisé.
– Il est possédé par le diable. »
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