À la faveur des petits événements ordinaires de sa vie professionnelle et personnelle (la recherche d’un vélo disparu, une réunion de travail au sommet d’une tour de bureaux, etc.), un quadragénaire se laisse aller à des escapades impromptues au hasard de la géographie urbaine, sur les innombrables chemins de traverse qu’offre la grande ville – pour peu qu’on sache les voir et s’y abandonner… Une balade après l’autre, cette pulsion vagabonde prendra bientôt les allures d’un cheminement sentimental au fil des méandres de la mémoire, ponctuées d’images inopinément ressurgies de l’enfance et de la jeunesse du promeneur. Conçues par Masayuki Kusumi, déjà scénariste des histoires culinaires du Gourmet solitaire, ces déambulations nostalgiques, à la tonalité nonchalante et chaleureuse, ont initialement été publiées au Japon dans un magazine d’art de vivre, Tsuhan Seikatsu. Interprétées dans le registre intimiste dont Jirô Taniguchi a fait son signe distinctif depuis L’Homme qui marche, transfigurées par son humanisme pudique et serein, elles acquièrent une résonance universelle, dans laquelle se retrouveront les nombreux fidèles du maître japonais.
Cela fait des années que je devais découvrir Taniguchi. Voilà enfin chose faite !
Il s’agit ici d’un manga un peu spécial vu que c’est un recueil de nouvelles mettant en scène la promenade. Le personnage va se laisser errer dans chacune de ses nouvelles et faire des rencontres ou des découvertes insoupçonnées.
Je ne conseillerai pas ce livre à n’importe car il faut bien dire qu’on est plus dans la tranche de vie que dans un scénario haletant. Néanmoins, j’ai apprécié le voyage et cette ode à la promenade.
Les dessins de Taniguchi m’ont plu. Je les ai trouvé tendres, se prêtant bien à la thématique.
Bref, une jolie lecture qui me donne envie de poursuivre la découverte de l’oeuvre de Taniguchi !
Auteurs : Masayuki Kusumi, Jirô Taniguchi
Titre : Le Promeneur
Edition : Casterman
Genre : Manga
Pages : 210