
- Auteurs : Rithy Panh, Christophe Bataille
- Edition : Grasset
- Genre : Témoignage
- Pages : 272
- D’autres avis : Mimi
4ème de couverture
« A douze ans, je perds toute ma famille en quelques semaines. Mon grand frère, parti seul à pied vers notre maison de Phnom Penh. Mon beau-frère médecin, exécuté au bord de la route. Mon père, qui décide de ne plus s’alimenter. Ma mère, qui s’allonge à l’hôpital de Mong, dans le lit où vient de mourir une de ses filles. Mes nièces et mes neveux. Tous emportés par la cruauté et la folie khmère rouge. J’étais sans famille. J’étais sans nom. J’étais sans visage. Ainsi je suis resté vivant, car je n’étais plus rien. »
Trente ans après la fin du régime de Pol Pot, qui fit 1.7 millions de morts, l’enfant est devenu cinéaste. Il décide de questionner un des grands responsables de ce génocide : Duch, qui n’est ni un homme banal ni un démon, mais un organisateur éduqué, un bourreau qui parle, oublie, ment, explique, travaille sa légende.
L’élimination est le récit de cette confrontation hors du commun.
Salué à sa parution par un accueil exceptionnel, récompensé par le Grand prix des lectrices ELLE (essai), le Prix Aujourd’hui, le prix Kessel, le prix des Droits de l’homme de la ville Nancy, et le prix essai France Télévision, publié aux Etats-Unis, au Japon, en Espagne, en Allemagne, au Portugal, entre autres, L’élimination est augmentée d’une longue préface.
Ce que j’ai pensé de l’élimination
Voilà un ouvrage que je ne connaissais pas avant de le lire et que j’ai découvert pour sa réédition pour les 50 ans du génocide cambodgien. C’était une thématique que j’avais envie d’approfondir et cet ouvrage qui a longuement été primé et qui est comparé à Si c’est un homme… de Primo Lévi m’a semblé parfait.
Malheureusement, j’ai vite déchanté. Honnêtement, je ne sais pas si c’est le style ou bien la manière qu’utilise l’auteur pour parler de ces horreurs en préservant cette santé mentale mais j’ai été très hermétique face à son récit. Il y avait une vraie distance qui m’a empêchée de vraiment m’immerger dans le livre.
Toutefois, c’est un ouvrage intéressant pour parler et expliquer ce génocide par les khmers rouges dont on parle finalement si peu en Europe alors qu’il s’est passé à une période très proche. L’interview de Dutch m’a vraiment horripilé et je pense que j’aurais apprécié avoir uniquement la partie témoignage bien que je puisse comprendre tout l’intérêt d’échanger avec un bourreau;
Bref, comme vous pouvez voir, je ne sais pas sur quel pied danser avec cette lecture dont je suis ressortie très mitigée. Mais cela me donne envie de découvrir d’autres récits cambodgiens qui auront peut-être une forme que j’apprécierai davantage.
Pour le challenge En 2025, je voyage. Cambodge (1ère visite, + 20 points) et merci à Grasset et Netgalley de m’avoir permis cette découverte !

