Mon avis :
Les ombres de Kittur ressemble à un recueil de nouvelles. Chacune d’elle met en scène un personnage différent mais tous vivent à ou près de Kittur, une petite ville indienne imaginée par l’auteur.
Ce livre, je l’attends depuis plus d’un an. Depuis que j’ai lu Le tigre blanc, ma meilleure lecture de 2010, je n’avais qu’une hâte : découvrir le prochain Aravind Adiga. C’est cette rentrée littéraire que j’ai enfin été exaucée.
Et alors ? Ben, vous devez vous en douter si vous avez suivi mes élucubrations sur les forums ou réseaux sociaux… Ça n’a pas collé du tout ! J’ai mis plus de deux semaines à lire ces 350 pages car tout simplement, je n’étais pas captivée et donc je traînais. Cela s’est un peu mieux passé après une pause de quelques jours.
De un, je crois que je n’aime tout simplement pas la forme de ces romans chorale où on ne fait qu’entrapercevoir un personnage durant un chapitre avant de ne quasiment plus en entendre parler. Evidemment, cela permet d’avoir une vision assez complète de toute la ville de Kittur mais il n’y a aucun suspense, aucune envie irrépressible de connaitre la suite vu qu’on passe toujours à un autre sujet. Pourquoi vouloir retourner lire ce roman si c’est pour encore découvrir un nouvel individu qu’on devra quitter 30 pages après ? C’est vraiment frustrant surtout quand on s’attache à certains personnages…
C’est tout à fait personnel mais je trouve que l’auteur ne maîtrise pas ce genre. Il n’y a pas vraiment de début aux histoires et les chutes réussies ( à la fin des chapitres donc) sont plutôt rares. J’avais plus l’impression d’être devant des bandes-annonces ou des extraits de futurs romans que devant une intrigue finie.
Et puis, je n’ai pas retrouvé la verve d’Aravind Adiga qui m’avait tant scotchée dans son premier roman. Où est passé le cynisme, l’humour noir ? C’est tout juste si j’ai souri devant les quelques blagues ou bêtises qu’on retrouve ici.
Bon, je n’ai pas détesté ce roman pour autant. Aravind Adiga arrive toujours à critiquer son pays avec autant de style sauf que ça manque d’humour, de dédramatisation, ce qui m’avait tant plu dans son premier roman. On en apprend énormément sur les castes et les relations entre elles, l’immersion dans cette culture se fait facilement même si comme moi, vous n’y connaissez pas grand chose.
Je suis vraiment déçue de ce livre de un parce que j’en attendais beaucoup, trop surement et de deux,car le prix de 23 euros (merci la Belgique de me facturer 2 euros de plus !) me reste en travers de la gorge. Je n’achetais déjà pas beaucoup de romans grand format avant mais je vais être encore plus vigilante dorénavant…
Et ça commence ainsi :
« Kittur se situe sur la côte occidentale de l’Inde du Sud, entre Goa et Calicut, à égale distance ou presque de ces deux villes. Elle est bordée par la mer d’Oman, et par la rivière Kaliamma, au sud et à l’est. Le relief est vallonné, le sol noir et légèrement acide. La mousson arrive en juin et tient le siège jusqu’en septembre. Les trois mois suivants sont secs et frais. C’est la meilleure saison pour visiter Kittur. Eu égard de la richesse historique et à la beauté du site, à la diversité des religions, des races et des langues, un séjour d’une semaine est recommandée. »
Auteur : Aravind Adiga
Titre : Les ombres de Kittur (VO : Between the assassinations)
Edition : Buchet – Chastel
Genre : Littérature étrangère
Pages : 354
D’autres avis : Kathel, Readingintherain plus enthousiastes que moi.
Je n’ai pas trouvé ce livre déplaisant, mais pourtant nettement en dessous de son premier roman, que j’avais adoré. J’ai bien aimé les petites histoires, mais j’espérais un ultime chapitre qui croiserait les histoires. En somme, un bon bouquin, mais pas autant que le précédent.
[…] 1) A : Aravind Adiga – Les ombres de Kittur […]