L’enchâssement est un livre de science-fiction assez particulier. La science qui est mis en avant ici est la linguistique. Et si la vraie richesse de notre monde était la diversité de nos langages ?
J’avoue que rien qu’avec cette idée, j’étais emballée pour lire ce roman. Je craignais toutefois que le propos soit trop compliqué pour moi, n’ayant jamais particulièrement excellé dans les matières de la sémiotique et de la linguistique à l’université. Mais pas de panique, L’enchâssement reste une lecture agréable et accessible pour tous.
Plusieurs histoires s’entremêlent dans ce récit, comme si Ian Watson avait voulu poussé le principe de L’enchâssement jusqu’au bout. On a donc d’un côté Chris Sole, linguiste qui fait une expérience sur de jeunes enfants en leur apprenant un langage enchâssé. Et au fin fond de l’Amazonie, les Xemahoa ont un langage sacré compréhensible uniquement sous l’emprise d’une drogue.
Il y a franchement des tas de bonnes idées dans ce livre. J’avoue que j’aurais aimé en voir certaines plus développées comme par exemple les autres expériences sur les enfants qui me semblaient très intéressantes. J’ai aussi été fascinée par ce peuple primitif de la forêt amazonienne. J’ai beaucoup aimé leur côté mystique. La fin, un peu rapide à mon goût, n’est pas aussi bonne que les deux premiers tiers du livre et j’ai eu l’impression que l’auteur ne savait pas trop comment terminer son histoire. Néanmoins, je garderai un très bon souvenir de L’enchâssement qui offre une manière tout à fait révolutionnaire d’imaginer la science-fiction.
Le style d’Ian Watson est assez soutenu pourtant je n’ai eu aucun mal à lire les quelques 300 pages de ce roman. C’est comme si l’auteur nous prenait par la main. On n’est jamais perdu dans ce récit et l’auteur explique ses différentes théories.
Bref, L’enchâssement est certainement un livre de SF marquant qui mérite sa place sur vos étagères.
Auteur : Ian Watson
Titre : L’enchâssement
Edition : Le Bélial
Genre : Science-Fiction
Pages : 352