J’ai de suite été attirée par cette couverture. Un nourrisson affublé d’un brassard nazi, entouré de mesures. Je me suis directement demandé : Mais qui est-il ?
Max est en fait le premier né du programme Lebensborn imaginé par Himmler. Concrètement, cela signifie que ses parents ont été sélectionnés car ils avaient des mesures adéquates pour la race aryenne. Ils ont ensuite conçu Max pour faire un enfant, le plus parfait, le plus aryen possible.
Max est le narrateur de cette histoire. Il est totalement aveuglé par l’idéologie nazi qu’on lui enseigne depuis sa conception. Max est avant tout un enfant né et élevé sans amour. Sa mère, c’est l’Allemagne, son père, le Fuhrer. Voilà comment il pense. Et c’est avec ce regard totalement décalé qu’il décrit et décrypte le monde qu’il l’entoure.
Le style est très froid, « clinique » je dirais même. Les faits que nous racontent Max sont souvent horribles mais lui trouve cela tout à fait normal. Par exemple, dans le tout début du roman, une jeune Frauen de 15 ans qui a donné naissance à un autre enfant pour le programme Lebensborn va se confier à la mère de Max et lui expliquer comment elle a été violée par plusieurs hommes afin de concevoir sa fille. Max lui pense « mais enfin, elle devrait être honorée d’offrir un enfant à l’Allemagne, pourquoi se plaint-elle ? ».
Malgré cela, je n’ai pas réussi à détester Max. Je me disais juste que c’était un enfant qui avait élevé sous un régime extrême comme il y en a encore aujourd’hui. Son regard n’est que le fruit de ce qu’on lui instruit. Mais j’avoue que j’avais tout de même hâte que le monde idéal dans lequel pense vivre Max vole en éclat. On apprécie tout particulièrement ses remises en question à la fin de son enfance (il a 9 ans en 1945).
Voilà un roman fort bien documenté qui nous montre une autre facette de la deuxième guerre mondiale, celle d’un jeune enfant élevé dans les jeunesses hitlériennes. Comme vous pouvez en douter, ce n’est pas un roman facile à lire mais très instructif.
J’ai aussi beaucoup apprécié qu’une fois le roman terminé, Sarah Cohen-Scali nous explique quels sont les faits avérés de cette histoire et ceux qu’elle a inventés.
Il est conseillé de le lire à partir de 15 ans.
Auteur : Sarah Cohen-Scali
Titre : Max
Edition : Scripto, Gallimard
Genre : Historique, jeunesse
Pages : 480
Merci pour la découverte, ça pourrait être très bien comme lecture pour mes élèves !
Biz
Cajou
S’ils ont 15 ans ou plus, oui, je pense que ça peut les marquer !
Un roman qui pourrait m’intéresser…je le note!
Note, note ;).
j’ai aussi été attirée par la couverture qui est un véritable choc, mais une fois encore Sarah Cohen Scali a su nous entraîné dans la tête de cet enfant et on découvre les horreurs des pratiques de l’idéologie nazi. C’est une lecture que j’ai beaucoup, beaucoup appréciée et que je recommande aux grands ados, et aux adultes qui peuvent s’y retrouver.
merci et bonne lecture
Je partage totalement ton avis ! Une lecture fort instructive.
Je l’ai déjà noté. J’avoue qu’il me tente de plus en plus.
Mais craque 😉 !
2e avis positif que je lis sur ce livre…il va vraiment falloir que je l’emprunte à la bibli 😉
Cool 😉
Je ne connaissais pas du tout. Merci pour cette découverte qui a l’air très interessante.
Oui, c’est un sujet peu exploité qui mérite d’être connu !
Oh, on m’a parlé de ce livre, je pense que je le lirai! 😀 Merci pour ton avis!
Lis-le miss, il te marquera ^^.
Effectivement la couverture intrigue et ton avis donne envie de découvrir cette lecture, aussi difficile soit-elle.
Oui, elle très intéressante !
Est-ce que l’histoire continue après la guerre ? Ce livre m’intéresse, mais ce qui m’intrigue c’est ce que peut devenir un gamin élevé comme ça dans une idéologie, lorsque cette idéologie s’effondre.
Non malheureusement, elle s’arrête à la fin de la guerre. Mais dans toute la deuxième moitié du roman, Max n’arrête pas de remettre en question ce qu’on lui a appris même si on sent que c’est fort ancré en lui.
C’est vrai que ce n’est pas facile à lire! Heureusement que le style de l’auteur est fluide et que la curiosité l’emporte. C’est vraiment bluffant! Je serais libraire je mettrais quand même un avis qui le conseille à des ados à partir de 15 ans…
Oui, c’est à partir de cet âge qu’il est recommandé. Comme tu dis heureusement qu’il est facile à lire car sinon, cela pourrait être indigeste tellement cette histoire nous répulse.
Voilà, je viens de publier mon billet, j’ai mis un lien vers ton article. 🙂
Merci, je rajoute le tien :).
[…] Max de Sarah Cohen-Scali fut une terrible claque. Ce roman jeunesse est tout aussi dérangeant qu’instructif. […]
[…] aime, on n’aime pas? Allez donc voir par là P’tite souris Chez Iluze S’il était encore une […]
[…] Max de Sarah Cohen-Scali : Une lecture choc d’un enfant né dans le cadre du programme Lebensborn. A glacer le sang ! […]
Deux avis que je lis sur ce roman, je me le note 🙂
[…] Iluze a elle aussi lu et aimé ce roman. […]
Je le lis actuellement et qu’il est difficile! Le détachement de cet enfant vis à vis des évènements est plus que déstabilisant. Je ne regrette vraiment pas d’avoir mis mon nez dedans!
C’est vrai que le terme de « clinique » pour le style est très bien trouvé. Cette histoire fait froid dans le dos… certes, c’est une fiction mais basée sur des faits réels.
Le dernier article de Acr0 : COHEN-SCALI Sarah – Max
Un thème intéressant, je suis curieuse de voir les choses du point de vue de Max, je le note de ce pas pour une prochaine virée en librairie 😉
Le dernier article de Heclea : Culture Week #1
Cool, tu verras il est excellent 🙂 !